Le 23 mars 2000
L’Eglise se montre comme un leader, quand en fait elle est entraînée à s’excuser par de nombreux facteurs et des pressions.
Si on lui donne la gestion de son calendrier, et si à la place du conducteur, l’église apprécie la rigidité, la consistance et la
structure. C’est très hiérarchique. Ses membres sont attirés par l’espoir et l’assurance que la vie sera la même quand ils
sortent des ordres comme elle l’était quand ils sont entrés – consistance, les choses restent les mêmes, la sécurité – le système
de sécurité sociale à l’extrême. Ceux qui entrent dans les ordres s’attendent à ce qu’un titre apporte du prestige et de
l’honneur ou au moins un traitement plein d’égards. C’est pourquoi l ‘Eglise catholique, comme beaucoup d’institutions
religieuses mais en particulier l ‘Eglise catholique, est connue pour sa rigidité. Même si une déclaration ou une position est
absurde ils y adhèrent simplement pour la rigidité et la consistance jusqu’à en rougir et qu’ils doivent cesser de prêcher sur le
sujet. Mais néanmoins, dans les couloirs et antichambres, on adhère à la rigidité, aux déclarations ridicules.
Pourquoi donc une institution pareille sortirait des rangs et dirait « Nous avons tort »? Quel est la motivation? Pendant des
siècles ils ont faits les pas les plus absurdes, pris les positions les plus absurdes, et jamais ils n’ont admis qu’ils avaient tort.
L’illusion d’être infaillible est une borne dans le sens de la sécurité que ceux qui entrent dans les ordres atteignent. De quelque
sorte, il ne peuvent rien faire de mal. Et donc ils vont au lit vêtu proprement. Comment est-ce qu’un pareil groupe de gens
déciderait brusquement qu’ils ont du sang sur les mains, qu’ils ont erré, et qu’ils ont besoin d’annoncer cela devant les gens
devant qui ils prennent régulièrement des positions d’infaillibilité? C’est une contradiction en soi.
Voyez les circonstances qui pousseraient l’Eglise catholique à faire pareilles excuses. Ils perdent, comme nous l’avons dit,
beaucoup de membres. Ils n’attirent plus les gens dans les ordres, de sorte que leurs prêtres et religieuses diminuent en
nombre, vieillissent et ne sont pas toujours remplacés par des jeunes. Ils perdent le respect dans les pays civilisés comme les
Etats-Unis et dans d’autres pays moins civilisés, pas par la conscience de certains facteurs qui contredirait les points de vue
de l’église, mais simplement par une conscience psychique générale de la population qui s’écarte alors de l’église. Le nombre
de membres diminue. Les fonds diminuent. La hiérarchie papale à Rome est désespérément inquiète et l’a été pendant des
décennies de cette perte de pouvoir de l’église, mais ils n’admettent pas du tout cette situation. Néanmoins, ils traîneront les
pieds. Que va-t-il se passer pendant les 3 prochaines années? Qu’adviendra-t-il d’une église qui ne mène pas et qui n’abrite
même pas la population à l’entrée de ces changements horribles dans leur vie alors que des gens vont mourir et se trouver
dans des situations désespérées. Le public ne se retournera sûrement pas ni ne donnera à l’église. Ils ne s’accrocheront
sûrement pas aux prêtres ni aux sermons qui non seulement ne mènent pas, mais ne les réconfortent même pas.